La côte Pacifique

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La côte pacifique équatorienne ne figure pas souvent sur les itinéraires proposés par les agences de voyage qui lui préfèrent les Andes majestueuses, l’incroyable Amazonie ou les Galápagos. Il est vrai que dans un pays aussi riche et divers, la côte est un peu moins mise en valeur et dispose de moins d’infrastructures touristiques. Elle a cependant beaucoup à offrir ! Les amateurs de nature sauvage, de surf, de plage, de fête endiablée ou d’ambiance détendue, de même que les passionnés d’archéologie seront ravis !

Une nature extraordinaire

On y trouve de nombreuses plages agréables, comme la Playa de los Frailes près de Puerto Lopez, mais aussi la plus haute mangrove du monde à Majagual (province de San Lorenzo). Depuis les forêts tropicales luxuriantes du nord aux paysages de savane sèche du centre et du sud-ouest, en passant par les nombreuses mangroves, la nature est impressionnante et très diverse. Vous pourrez admirer les baleines, les crocodiles, ainsi que de nombreux oiseaux, parmi lesquels les fous à pattes bleues.

De nombreux spots de surf

Différents spots de surf émaillent également la côte pacifique équatorienne, avec des vagues solides et puissantes pendant la saison des pluies (de janvier à mai) : rendez vous à Canoa, Olon ou Montañita !

Détente et fiesta au bord du Pacifique

Vous trouverez également de nombreuses plages paisibles et loin du tumulte touristique, propices à une déconnexion totale, pour vous ressourcer et vous détendre. Dans certains lieux, vous pouvez trouver de bons masseurs, des cours de yoga ainsi que de nombreux types de thérapies relaxantes. Ensuite, si vous avez envie de danser et faire la fête, sur d’autres plages de la côte, la musique ne s’arrête jamais!

Les richesses culturelles de la Côte Équatorienne

Au niveau culturel, la côte recèle de nombreux trésors cachés. Avec ses décimas (poésies), ses arrullos (chants destinés aux morts), ses croyances animistes et ses fêtes syncrétiques, la culture afro-équatorienne vaut la peine d’être connue. Plus au sud, les cultures Jama Coaque, Bahia, Manta et Valdivia, antérieures à la colonisation inca, ont laissé de nombreuses céramiques et autres objets, ainsi que des restes archéologiques d’édifices, qui témoignent de l’histoire et des croyances spirituelles des populations ancestrales de la côte. Très peu financée, l’archéologie équatorienne n’en est qu’à ses balbutiements, et s’il existe quelques modestes musées créés par des locaux, c’est surtout en discutant avec ceux-ci que vous pourrez accéder aux pétroglyphes et aux gisements archéologiques les plus intéressants.

D'incroyable saveurs

La côte pacifique possède également l’une des meilleures cuisines équatoriennes. A base de coco, de banane, de poisson et de fruits de mer, les plats de la côte valent le détour : offrez vous un ceviche frais, un encocado de pescado, ou des camarones al ajillo ! Pour en savoir plus sur la gastronomie de la côte, nous vous invitons à lire notre article sur le sujet.

Lieux a visiter sur la côte pacifique

Majagual : dans la province d’Esmeraldas, cette localité abrite la plus haute mangrove du monde. Perché sur de hautes racines dans l’eau salée, cet écosystème forestier est le lieu de vie d’une grande biodiversité. Vous pourrez y observer de nombreuses épiphytes (plantes qui poussent sur les arbres), dont des bromélias, une très belle variété d’orchidée. Des lézards et des iguanes prennent aussi le soleil dans les branches, tandis que les hérons épient les poissons en contrebas. Le canton de San Lorenzo, dans lequel se trouve Majagual, est malheureusement un lieu peu sûr, du fait de la proximité de la Colombie et des trafics transfrontaliers. Cependant, si vous y allez en journée et que vous êtes bien accompagnés, il y a peu de risques.

Playa de Oro – Réserve de Tigrillos: Un peu plus dans les terres, cette réserve naturelle est caractérisée par une incroyable forêt verdoyante, des ruisseaux et de nombreuses cascades. Pour protéger sa faune, sa flore et sa culture, la communauté de Playa de Oro a déclaré cet espace comme « réserve naturelle communautaire ». Vous pourrez y découvrir la culture afro-équatorienne, les danses et chants locaux et manger de délicieux plats cuisinés avec les produits de la réserve. Et si vous êtes chanceux, vous pourriez apercevoir un jaguar, un puma ou un ocelot !

Same et Sua : un peu plus au sud, ces deux petites plages sont jolies, tranquilles et agréables. Très fréquentées par les équatoriens, elles vous donneront aussi un aperçu de ce que sont des vacances à l’équatorienne !

Muisne : cette petite île possède une plage de sable blanc d’environ 10 kilomètres. Dans ce paysage paradisiaque, la détente est de mise. Vous pouvez également y découvrir la mangrove en embauchant un guide local, qui vous y mènera en barque. Vous pourrez apprendre a ramasser les coques ou attraper les crabes si vous le souhaitez.

Mompiche : à deux heures au sud de Muisne, cette petite plage attire de nombreux voyageurs à sac à dos (mochileros) d’Amérique Latine mais aussi d’Europe, tout un restant un lieu assez paisible et aux couleurs locales. C’est un bon spot de surf, un lieu agréable pour se détendre, et en soirée, de nombreuses petites fêtes s’improvisent autour d’un feu sur la plage.

Portete : tout près de Mompiche, cette petite presqu’île est très paisible. Sa plage est magnifique et les paysages environnants le sont tout autant. Il faut y aller avec des provisions, car il n’y a pas de restaurants ouverts en soirée.

Réserve écologique de Bilsa : près de Muisne, cette réserve écologique se caractérise par ses paysages verdoyants de forêt tropicale, ses cascades et sa grande biodiversité (singes hurleurs, jaguars, ocelots, pumas). Pour y parvenir, il est préférable de venir en dehors de la saison des pluies, de juin à décembre. Une fondation locale propose des visites et gère la conservation du lieu avec les communautés locales.

Pedernales : cette plage agréable est une destination de vacances pour de nombreux équatoriens. Épicentre du tremblement de terre de 2016, le village est encore en cours de reconstruction.

Coaque : en plein sur la ligne équatoriale, ce petit village de pêcheur recèle plusieurs gisements archéologiques. Un petit musée de site modeste peut être visité tout près à Jama.

Canoa : spot de surf renommé, Canoa est aussi une plage agréable pour se détendre.

Gisement archéologique de Chirije : tout près de la ville de Bahia de Caraquez, ce gisement archéologique abrite des restes de céramiques, de bijoux et de tombes appartenant à la culture Bahia (500 av. J.C – 500 ap. J.C).

Puerto López : cette plage est très agréable et sûrement la plus visitée par les voyageurs internationaux. En effet, sa faune et sa flore sont assez similaires à celles des Galápagos et donnent un avant goût pour ceux qui ne vont pas sur l’archipel. Ainsi, vous pourrez faire une excursion en bateau à la Isla de la Plata. Sur l’île, vous rencontrerez de nombreux fous à pattes bleues et frégates, entre autres. Vous pourrez également plonger avec masque et tuba et admirer de superbes poissons multicolores, parfois quelques tortues marines. De juin à septembre, vous pourrez admirer les baleines à bosses qui viennent se réfugier dans les eaux chaudes de la zone, tandis que sur la côte chilienne, elles passent l’hiver. Dans les environs, vous pouvez également rendre visite à la communauté d’Agua Blanca ou vous prélasser sur la magnifique Playa de Los Frailes, située dans l’enceinte du Parc National Machalilla. La communauté d’Agua Blanca propose une balade pour aller admirer les gisements archéologiques Manta, la visite d’un petit musée archéologique, ainsi que des bains de souffre et des thérapies relaxantes.

Salango : au sud de Puerto Lopez, ce petit village de pêcheurs endormi est le point de départ pour aller visiter l’île de Salango, refuge de nombreux oiseaux (frégates, pélicans, fous à pattes bleues). C’est également un site privilégié pour la plongée et le snorkeling.

Autour de Jipijapa : un peu plus au sud, plusieurs communautés ont développé des activités de tourisme communautaire dans la zone de Jipijapa (Réseau de tourisme communautaire Jipijapa – Wankavilka). Elles vous proposent des balades en forêt à la découverte des oiseaux locaux et des singes, des visites autour de l’archéologie locale, des programmes de dégustation gastronomique et des séjours dans les communautés locales.

Ayampe : très paisible, cette petite plage est propice à la détente. Les vagues sont très fortes et il est déconseillé de nager, mais vous pouvez barboter dans l’eau transparente en toute tranquillité. Différents sentiers permettent également de se balader dans la cordillère côtière (des collines verdoyantes) et d’aller y observer les oiseaux.

Olon : spot de surf réputé, cette petite plage tranquille à l’ambiance hippie et fleurie est un lieu agréable pour s’arrêter quelques jours.

Montañita : attirant de très nombreux surfeurs, Montañita est surtout la capitale de la fête et dormir y est un peu difficile ! Si vous voulez danser jusqu’au bout de la nuit avec des gens de toutes nationalités confondues, déterminés à voir le lever du soleil un verre à la main, vous êtes au bon endroit ! Sinon, passez votre chemin : tout est un peu plus cher qu’ailleurs et la quantité de visiteurs a rendu l’endroit un impersonnel.

guayaquil : capitale économique et commerciale du pays, guayaquil est une ville en pleine renaissance qui vaut la peine d’être connue. Pour flâner à la nuit tombée le long du malecón au bord du rio Guayas, admirer la ville depuis le phare de Santa Ana, boire un jus de fruits frais fait sous vos yeux, visiter le Palacio de Cristal construit par Gustave Eiffel ou les galeries d'art de Las Peñas, côtoyer lézards et iguanes en liberté au Parc Seminario ou saluer les crocodiles de l'Isla Santay… Cette ville portuaire très dynamique offre de nombreuses possibilités, et ses rues très vivantes, pleines de musique et de couleurs, vous donneront un bel aperçu de la côte !

Mangrove de Churute : au sud de guayaquil, la réserve de mangroves de Churute a développé de petites infrastructures touristiques et les locaux seront ravis de vous accueillir pour vous faire découvrir l’incroyable biodiversité de cet écosystème. Dans le passé, la côte était recouverte de mangroves, mais l’industrie de l’élevage de crevettes a peu à peu grignoté ces forêts d’eau salée. Différents sentiers permettent de se balader dans la réserve.